La Société artistique des amateurs (1896-1914) : le grand monde au travail

Sociétés confinées
Par Hadrien Viraben
Français

Si la seconde moitié du xixe siècle vit s’établir un mode de professionnalisation subjectif de l’artiste, il en alla de même pour son antagoniste, l’amateur. Dans ce contexte, la Société artistique des amateurs, fondée en 1896, fournit l’exemple rare d’un échantillon d’amateurs autodéclarés, susceptible d’être analysé de manière qualitative et quantitative. Non contents de se qualifier en tant qu’amateurs, les membres de cette société entreprirent également de définir cette identité, en combinant l’héritage d’une figure historique du xviiie siècle et le sens nouveau de non-professionnel. Loin d’assumer un statut indépendant vis-à-vis des règles de l’art, l’association permit à un microcosme d’aristocrates dilettantes de s’inscrire au sein du monde de l’art parisien, en se réservant une place à part entière. Elle offrit aussi au grand monde les moyens de justifier son mérite et sa productivité parmi les professionnels de la IIIe République.

Mots-clés

  • Belle Époque
  • Paris
  • amateur
  • noblesse
  • loisir
  • art
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