Un pour tous : essai sur l’utilité publique des régents d’école (Champagne, vers 1650 – vers 1770)

Figures d’intermédiaires religieux
Par Xavier Bisaro
Français

Considérant à nouveaux frais le maillage scolaire serré de la Champagne sous l’Ancien Régime, cet article met au jour le faisceau de relations existant entre les prescripteurs des obligations du maître d’école de village (évêque, curé, marguillier, intendant), les « usagers » de ses fonctions (prêtres, laïcs adultes et enfants) et le maître lui-même, et ce en insistant plus particulièrement sur ses devoirs liturgiques au service de la paroisse. Partant de la définition théorique du rôle du régent par les autorités religieuses, l’étude aborde ensuite son activité à l’église tels que les archives permettent de la reconstituer, puis les concertations ou les négociations que son implantation locale pouvait déclencher. De la sorte, le maître d’école de la fin du XVIIIe siècle se laisse voir sous l’apparence de ses « deux corps » – celui de l’instituteur des enfants et celui de l’initiateur du village – soumis à des idéaux complémentaires mais à des formes d’action, à des conventions et à des niveaux de pouvoir séparés.

Mots-clés

  • éducation
  • maîtres d’école
  • vie religieuse
  • communautés paroissiales
  • monde rural
  • Champagne
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