Les montres de Genève au XIXe siècle. La fabrique des qualités

Les ressorts de l’expansion
Par Nadège Sougy
Français

Au cours du XIXe siècle, l’horlogerie, secteur économique majeur pour le canton de Genève, traverse des crises de nature et d’intensité variées. Fabricants, commerçants et État cherchent à soutenir la filière en révisant la qualité de l’offre. L’enjeu est important car la démocratisation de la consommation de montres sur les marchés européen et américain oblige à proposer des montres de qualités différentes. Cette adaptation à la demande révèle les intérêts divergents entre les fabricants soucieux de maintenir le prestige de leur offre, les commerçants intéressés au placement de montres de provenances variées et l’État engagé à soutenir l’emploi. L’extension des qualités des montres de la Fabrique genevoise soulève directement la question de l’identité et de la réputation de l’offre genevoise. À partir des années 1870, la montée des concurrences nationales avec le canton de Neuchâtel et étrangères avec les offres américaines oblige à discipliner les modes de fabrication, les pratiques commerciales. L’essor de protections juridiques sur le nom de Genève, sur la propriété industrielle et intellectuelle des modèles, devient essentiel. Dans le même temps, le poinçonnage facultatif de la qualité technique des montres fabriquées dans le canton s’impose comme une certification officielle permettant l’identification d’une bonne montre de Genève.

MOTS-CLÉS

  • Genève
  • XIX e siècle
  • horlogerie
  • qualité
  • certification
  • poinçon
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