L’odeur de l’argent. Dons et legs dans le financement de l’Université de Paris (1885-années 1930)

Les ressources de l’action
Par Antonin Durand
Français

La part du mécénat dans le financement des universités françaises a toujours été notoirement inférieure à celle de ses homologues anglo-saxonnes et germaniques. Cet article s’efforce pourtant de réévaluer son importance pour l’Université de Paris au début du XXe siècle, sous l’impulsion de recteurs volontaristes comme Louis Liard. Il propose également un portrait de groupe des personnes privées ou morales qui donnent ou lèguent tout ou partie de leur fortune pour faire avancer la recherche, en interrogeant leurs motivations qui mêlent souvent inspiration religieuse, engagement républicain, recherche de statut social et désir d’influence. L’article met surtout en lumière les difficiles négociations entre donateurs et donataires sur l’usage fait de leurs libéralités : alors que les premiers entendent souvent laisser une trace dans l’histoire de l’université et parfois influer sur le contenu des recherches qui s’y pratiquent, les seconds oscillent entre le désir d’attirer les financements et une farouche volonté de se préserver de toute ingérence dans leurs travaux.

Mots-clés

  • Paris
  • XXe siècle
  • université
  • financement
  • mécénat
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