En France, au cœur de la révolution numérique internationale

Économie et politique de l’« accès ouvert » : les revues à l’âge numérique
Par Patrick Fridenson
Français

Le Québec en 2015 a supprimé à la moitié des revues reconnues l’aide publique en contrepartie de laquelle les revues de SHS avaient adopté l’accès gratuit à leurs contenus. En revanche, aux États-Unis les portails de revues payants accueillent désormais des livres et lancent aussi des dispositifs d’accès ouvert, tandis que de multiples entreprises privées en ligne ouvrent des services tentants pour les SHS. Les SHS étant dans une situation différente de celles des STM (science, techniques, médecine), la France ne peut pas se contenter de slogans sur l’accès ouvert et doit choisir entre deux voies. La première en faisant dépendre le financement des revues du seul État (et de surcroît en renvoyant aux calendes l’aide aux traductions) retombe dans l’idée de « la France seule » et affaiblit le dispositif français de publication par rapport aux grands acteurs privés américains et européens. La seconde est la recherche d’un meilleur soutien public aux bibliothèques universitaires et, pour les revues et les ouvrages collectifs, d’un modèle mixte entre accès ouvert, aidé par les pouvoirs publics, et accès payant.

MOTS-CLÉS

  • France
  • États-Unis
  • Québec
  • accès ouvert
  • financement de la recherche
  • bouquet de revues
  • humanités numériques
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