Les hommes du bas : fabriquer et vendre dans la bonneterie parisienne, XVIIe-XVIIIe siècles

Les règles du commerce
Par Nicolas Lyon-Caen
Français

L’historiographie tend aujourd’hui à souligner le dynamisme des corporations d’Ancien Régime et la plasticité de leurs usages pour leurs membres. Les corporations ne servent pourtant pas uniquement à organiser le travail ou les marchés en fonction de logique d’efficience économique. Elles ont encore vocation à répartir des dignités entre groupes sociaux car elles participent de systèmes institutionnels urbains qui leur confèrent un sens. La fusion des communautés de la bonneterie parisienne au début du XVIIIe siècle illustre la multiplicité des pratiques collectives concernées. Répondant à des injonctions du pouvoir monarchique, cette réunion renverse la séparation symbolique et matérielle entre production et vente que les bonnetiers avaient affirmée au cours du XVIIe siècle. Elle met donc à l’épreuve leur grandeur marchande et urbaine en la confrontant directement à la question des machines et du travail manuel.

MOTS-CLÉS

  • Paris
  • XVII e-XVIIIe siècle
  • corporations
  • travail
  • bonneterie
  • métiers mécaniques
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