Les demandes de pensions des écrivains, 1780-1820

Économies du monde culturel
Par Jean-Luc Chappey, Antoine Lilti
Français

Dans une période marquée par le « sacre de l’écrivain » et la réorganisation du marché du livre à la fin du XVIIIe siècle, le rôle joué par les autorités politiques et administratives dans les mutations du statut et des représentations de l’homme de lettres est souvent minoré, voire méconnu. L’étude des demandes de secours et pensions envoyées par ceux qui prétendent au titre d’écrivain ou de savant entre les années 1780 et 1810 lève en partie le voile sur les modalités et les enjeux des relations entre les autorités (royales, révolutionnaires et impériales) et le monde des lettres et des sciences. Au-delà des relations construites dans le cadre du mécénat royal et du patronage aristocratique, l’analyse de trois moments particuliers (la réforme de 1786, la recomposition thermidorienne et la période impériale) met en relief le rôle important joué par l’État dans les mutations qui caractérisent l’espace intellectuel entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle.

MOTS-CLÉS

  • France
  • XVIIIe siècle
  • Révolution française
  • Empire
  • Pensions
  • Hommes de lettres
  • Suppliques
  • Mécénat
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