Les chevaux des Guise

Les signes du pouvoir
Par Marjorie Meiss-Even
Français

La France du XVIe siècle souffrait d’une pénurie de chevaux dénoncée par tous les contemporains. En dépit de leur place centrale dans l’élevage équin français, les haras seigneuriaux ne parvenaient pas plus à remédier à cette situation que les haras royaux des Valois. Les archives de la maison de Guise permettent d’observer de près un haras aristocratique et de comprendre pourquoi un établissement de ce type ne pouvait pallier les difficultés de l’élevage français. À l’examen, le haras d’Éclaron se révèle avoir été une institution complexe dont l’éclatement entre trois sites distincts permettait la mise en place de techniques d’élevage raffinées par un personnel hautement qualifié. Ainsi géré, le haras d’Éclaron constituait un investissement tant économique que symbolique pour les Guise : le coût de l’élevage était compensé par la naissance de bons chevaux destinés à approvisionner les écuries ducales et le travail de sélection devait entraîner la création d’une prestigieuse race ducale, miroir du lignage aristocratique. Les haras seigneuriaux servaient ainsi plus les intérêts d’une maisonnée que ceux du royaume.

MOTS-CLÉS

  • France
  • XVIe siècle
  • chevaux
  • élevage
  • haras seigneurial
  • duc de Guise
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