L'histoire au prétoire.

La mesure du mal
Deux historiens dans les procès des maladies professionnelles et environnementales
Par David Rosner, Gerald Markowitz
Français

Les risques environnementaux et professionnels préoccupent de plus en plus les pays industrialisés soumis, vieillissement des populations aidant, à l’aggravation du fléau des maladies chroniques.Aux États-Unis,la responsabilité de ces formes nouvelles d’exposition aux produits toxiques se juge devant les tribunaux. Ces dernières années, la question de savoir à quel moment les entreprises,chimiques ou autres,ont eu connaissance de la nocivité de leurs produits,a mené les jurys à solliciter les historiens.Certains ont mis leur expertise au service de l’industrie dans les procès intentés par les ouvriers ou les consommateurs de tabac, de plomb ou d’amiante. D’autres ont au contraire témoigné au profit des plaignants, à commencer par les auteurs du présent article qui retracent leur expérience dans des affaires liées à l’exposition d’enfants ou d’ouvriers à la silice, au plomb et aux plastiques. Ils analysent la réaction des entreprises mais aussi des autres historiens à leur implication dans ces procès.Ils s’efforcent de déterminer le rôle possible des historiens au prétoire,et comment articuler leur éthos professionnel avec l’argumentaire juridique.

MOTS - CLÉS

  • États-Unis
  • XXe siècle
  • justice
  • maladies professionnelles
  • éthique ■
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