La grandeur d'Édimbourg.

Repenser les grandeurs intellectuelles
Savoirs et mobilisation identitaire au XVIIIe siècle
Par Stéphane Van Damme
Français

Dans quelle mesure Édimbourg peut-elle être décrite comme une ville-monde au siècle des Lumières du point de vue de sa reconnaissance intellectuelle? Comment les savoirs construisent-ils de la centralité urbaine? Depuis les années 1970, les recherches en histoire urbaine,en histoire des sciences ou les études sur les Lumières ont souligné le dynamisme du centre écossais.Après l’acte d’union en 1707,Édimbourg perd son statut de capitale politique de l’Écosse, mais gagne indéniablement celui de capitale intellectuelle.Cet article montre comment ce transfert s’est opéré d’abord par le développement des équipements, par la reconnaissance d’une excellence universitaire, et la multiplication des lieux de sociabilité.La transformation d’un pôle provincial de l’espace britannique en un centre de savoirs s’est appuyée sur la mobilisation des savants et des savoirs à une échelle mondiale,en encourageant la mobilité et la participation des diasporas écossaises.La ville se signale par sa volonté de devenir le point de passage obligé dans la constitution d’une revendication nationale. En étudiant les milieux intellectuels et les pratiques savantes partisanes, on cherche ainsi à éclaircir les ressorts de l’articulation entre reconnaissance internationale et problématiques localistes.

MOTS - CLÉS

  • Écosse
  • Grande-Bretagne
  • identité locale
  • Lumières
  • sociabilité savante
  • réseaux scientifiques
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