L'industrie des armes portatives à Saint-Étienne,1777-1810. L'inévitable mécanisation ?

À l'épreuve de la mécanisation
Par Jérôme-Luther Viret
Français

En quête d’armes plus performantes, le service de l’Artillerie soumet les fabricants à des exigences toujours plus grandes. Consécutivement, les standards de fabrication s’élèvent, les contrôles se durcissent et le nombre d’armes refusées pour le service augmente. Un équilibre technique et financier est rompu. Les entrepreneurs refusent de voir leur profit amputé. Les procédés «accélérants» inventés par Honoré Blanc tombent alors à point nommé. La voie d’une qualification accrue des ouvriers et d’une mise en régie est écartée. C’est le choix de la mécanisation et de la déqualification de la maind’œuvre qui est retenu. La mécanisation était la seule manière de satisfaire les besoins de l’armée tout en préservant les intérêts des entrepreneurs. Le contexte de guerre l’a facilitée. Soutenue, avec quelques nuances, par presque tous les ingénieurs, la mécanisation, sans être inéluctable, était un choix politique s’imposant ainsi comme de lui-même.

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