En un débat douteux.

Pendant les XVIIIe et XIXe siècles, la question des communaux occupe une place singulière dans l’histoire de l’évolution de l’agriculture et de la société françaises. Le débat apparaît cependant passablement obscurci par une confusion persistante avec la question des droits d’usage. Il est surtout biaisé par la complexité des enjeux qu’il sous-tend. Le partage des communaux était-il capable de répondre aux besoins de l’agriculture? Contribuait-il à résoudre la question sociale à la campagne ou réduisait-il les pauvres à la misère? Quelles perspectives ouvrait-il pour la communauté rurale et quelle politique était celle des gouvernements successifs? Autant d’interrogations qui débouchent sur une remise en cause de l’efficacité des redistributions de terres collectives entre les membres des communautés rurales. Autant d’hésitations qui introduisent une dose de scepticisme sur la capacité des acteurs, des communautés et des pouvoirs politiques à prendre une position claire, tant les critères de décision étaient nombreux, les rapports de forces compliqués et les situations contextuelles multiples.