Les arrêts criminels et leurs enjeux sur l'opinion publique à Paris au XVIIIe siècle

Ordre et libertés
Par Pascal Bastien
Français

Les arrêts criminels prononcés par le Parlement de Paris connurent au cours du XVIIIe siècle, à l’instar des mémoires judiciaires étudiés par Sarah Maza, une diffusion par l’impression lui permettant de circuler, par la main des colporteurs ou par la voix du greffier durant une exécution, à travers l’espace public de la capitale. À partir de l’affaire judiciaire de l’empoisonneur Antoine-François Derues, cet article entend montrer l’évolution – parallèle à celle notée par Maza pour les mémoires judiciaires – de la structure narrative de ces petits textes de droit publiés par ordre du Parlement: bien plus qu’un formulaire légal stéréotypé, les arrêts développèrent une stratégie rhétorique capable de fédérer l’opinion parisienne, alors particulièrement sensible aux scandales judiciaires, en faveur de la justice du roi, par une construction narrative légitimant la décision des magistrats.

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