La persistance des confréries milanaises au XVIIIe siècle

Les confréries religieuses milanaises, loin de disparaître au siècle des Lumières, manifestèrent une vitalité étonnante jusqu’aux réformes joséphines des années 1780. L’historiographie milanaise s’est surtout préoccupée d’expliquer leur disparition, mais on peut également se demander pourquoi elles persistèrent si longtemps, alors que dans d’autres villes et d’autres régions de la « vieille Europe catholique », les confréries déclinèrent rapidement dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. La réponse réside dans le rôle que jouait la confrérie dans la vie religieuse, sociale, politique et économique de la cité, et surtout dans l’identité et l’imaginaire milanais. Il faut nuancer les synthèses générales qui privilégient les conditions économiques ou démographiques, pour tenir compte des particularités locales et des facteurs identitaires.