Montagnes et migrations de travail.

Montagnes : représentations et appropriations
Un essai de comparaison globale (XVe-XXe siècles)
Par Laurence Fontaine
Français

L’article cherche à comprendre s’il y a une spécificité des migrations de montagnes. Partant du modèle des migrations marchandes, qui est caractérisé par le rôle d’entrepreneurs de main-d’œuvre que jouent les élites villageoises, il analyse dans un premier temps l’historiographie pour montrer les partis pris, les imaginaires et les luttes de représentations qu’elle a incorporés et qui expliquent pourquoi un tel modèle n’a jamais pu être perçu. Il s’interroge ensuite sur l’organisation sociale des principales migrations de métiers alpines (mercenaires, maçons et porteurs). Il s’attache, dans un troisième temps, à comprendre si ce modèle serait généralisable aux montagnes non européennes. Si la comparaison est difficile car les catégories d’analyse utilisées rendent la montagne invisible, un certain nombre de traits communs entre migrations alpines et migrations de ces hautes montagnes non européennes permettent, malgré tout, de poser la question de la spécificité des montagnes – et plus généralement des zones de rupture écologique – dans l’ensemble des migrations de travail.

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