Cinéma éducateur et propagande coloniale à Paris au début des années 1930

Un média de masse
Par Béatrice de Pastre
Français

Béatrice DE PASTRE Cinéma éducateur et propagande coloniale à Paris au début des années 1930 La propagande coloniale dans les écoles parisiennes au début des années 1930 convoqua le cinéma pour perpétuer son discours. La Cinémathèque de la Ville de Paris fut sollicitée dans la mise en oeuvre de cette politique afin d’intensifier chez les jeunes générations un courant de sympathie pour les choses de la colonie. Cette mission se poursuivit au-delà des Fêtes du centenaire de l’Algérie, par la projection en février 1933 de deux films d’Alfred Chaumel, ancien administrateur colonial. À la suite de cette présentation de La symphonie exotique et du Réveil d’une race, les 5 000 jeunes spectateurs accueillis au Gaumont Palace composèrent devoirs écrits et dessins dont les meilleurs furent récompensés par la Société française de l’Art à l’école. Quelques-uns d’entre eux furent publiés et analysés dans Cinédocument, la revue dédiée à la pédagogie par le cinématographe, éditée par la cinémathèque. Ces fragments constituent aujourd’hui de précieux témoignages sur la réception réservée à ces documents filmiques et permettent de mesurer la prégnance de la culture coloniale chez des jeunes gens qui deux décennies plus tard auront à affronter la dislocation de l’Empire français.

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